Président de la République sous une approche analytique, à l’occasion de l’ouverture du Forum de haut niveau sur le déplacement forcé et le rôle du secteur privé, tenu à Bangui le 1er juillet 2025 à l’hôtel Ledger Plaza.
Dans un contexte marqué par les séquelles des crises sécuritaires et humanitaires en Afrique centrale, le Président Centrafricain Faustin Archange TOUADERA a prononcé un discours stratégique, porteur d’une vision transformatrice, articulée autour de la résilience, de l’inclusion économique et de la coopération régionale.
Le Chef de l’État Centrafricain a commencé son discours en posant les fondements de la responsabilité partagée et du leadership régional face aux défis liés aux déplacements forcés. Tout en saluant la présence des délégations venues des pays voisins, le Président TOUADERA a affirmé une volonté d’intégration sous-régionale autour d’un fléau commun: les déplacements forcés. Le discours s’est alors inscrit dans une dynamique de promotion de l’unité africaine, en marge avec les agendas 2030 et 2063 de l’institution régionale, en rappelant la nécessité d’une réponse collective à une crise multidimensionnelle.
Le Président de la République a poursuivit son discours en mettant en lumière le PND 2024–2028 comme boussole stratégique du redressement national. Ce Plan, centré sur l’humain, l’économie, la gouvernance et la cohésion sociale, a été présenté par le chef de l’état comme un outil fondamental de planification et d’investissement pour favoriser le retour à la stabilité. L’annonce d’une table ronde internationale prévue du 14 au 15 septembre 2025 à Casablanca ( Royaume du Maroc) a traduit une ouverture Diplomatique et Économique du pays vers l’extérieur, pour mobiliser les ressources nécessaires à la mise en œuvre des réformes structurelles.
L’un des points saillants de ce discours a été l’appel lancé par le président Touadera, à la mobilisation du secteur privé comme acteur clé de la transformation économique du pays. Le Président de la République rompt ainsi avec une approche purement humanitaire en proposant une logique d’investissement, où les zones de retour et d’accueil deviennent des pôles d’activités économiques. Il opère une relecture audacieuse du développement, où le secteur privé devient un levier d’inclusion, d’innovation et de dignité pour les personnes déplacées.
Ce tournant constitue donc un message fort aux entreprises locales et sous-régionales pour qui investir dans les zones affectées par les déplacements forcés n’est plus un acte de charité, mais une opportunité économique structurante.
Le président de la République à travers son discours a également salué la Déclaration de Yaoundé de 2022 et la création, en 2023, de la Plateforme d’appui aux solutions durables, qui témoignent d’un engagement collectif inédit entre États et partenaires. Cette vision régionaliste consolide l’image d’un Chef d’État qui agit dans une logique panafricaniste, misant sur la mutualisation des efforts diplomatiques, économiques et humanitaires pour enrayer les causes profondes des déplacements.En évoquant la Stratégie nationale des solutions durables adoptée en 2024, le Président Centrafricain Faustin Archange TOUADERA a réaffirmé son attachement aux droits fondamentaux des déplacés en garantissant leur accès à la terre, à l’éducation, à l’emploi, à la santé et à la citoyenneté. Son discours incarne ainsi une gouvernance centrée sur la dignité humaine, et non sur la simple gestion des vulnérabilités.
Le Chef de l’État Centrafricain a saisi cette perche tendu pour interpeller à la fois le secteur privé et les partenaires au développement, en les invitant à jouer un rôle catalyseur dans la création d’écosystèmes économiques inclusifs. Le Président TOUADERA a ainsi mis en lumière une vision intersectorielle, où les initiatives économiques, le financement, la formation professionnelle, les infrastructures énergétiques et numériques deviennent les piliers d’une économie résiliente et inclusive.
Ce discours du chef de l’état s’est alors inscrit dans une grande maturité politique, traduisant un changement paradigmatique dans la gouvernance humanitaire en République Centrafricaine. Le Président de la République Chef de l’État, ne s’est pas limité à une analyse des causes, mais a également proposé une feuille de route concrète, en phase avec les réalités locales et les aspirations régionales.
Le Chef de l’État opère ainsi une politisation responsable du secteur privé, en l’intégrant à l’action publique pour garantir des réponses structurelles aux déplacements forcés, tout en revalorisant la souveraineté économique de l’État.
À travers ce discours, le Président a renforcé son image de leader visionnaire, attaché à la résilience des peuples, à la solidarité régionale, et à l’innovation inclusive comme moteurs d’un développement centré sur l’humain.